Parutions récentes

 

Valentina Bisconti, Anamaria Curea, Rossana De Angelis, coordinatrices, Héritages, réceptions, écoles en sciences du langage : avant et après Saussure, Presses Sorbonne Nouvelle, 2020, Paris, (366 p.)
Table des matières
On reproduit la présentation figurant sur le site de la maison d'édition (7 oct. 2020) : « L’ouvrage offre un panorama des études actuelles dans le domaine de l’histoire et de l’épistémologie des sciences du langage. Conçu en hommage à Christian Puech, qui n’a cessé de faire dialoguer la linguistique et d’autres sciences humaines, il propose un état des lieux de la linguistique, de ses rapports avec des disciplines telles que la grammaire, la sémiologie et la philosophie, et identifie la place qu’elle occupe actuellement dans les sciences humaines.
Épistémologie et historiographie de la grammaire et de la linguistique, impact de l’œuvre de Saussure, courants structuralistes : trente-et-un articles, rédigés par des spécialistes internationaux de l’histoire et de l’épistémologie des sciences du langage, portent sur les traditions linguistiques européennes et extra-européennes, couvrant une période qui va de l’Antiquité à nos jours.

Studia Universitatis Babeş-Bolyai, vol. LXV, 2020, nr. 2.
Le numéro 2/2020 de Studia Philologia, coordonné par Ligia Stela Florea, Adrian Chircu et Iuliana-Anca Mateiu, est consacré au 15e anniversaire du Centre de Linguistique romane et d'Analyse de discours de l'Université Babeş-Bolyai. Les contributions se répartissent entre deux sections correspondant aux deux domaines de recherche du CLRAD.
La section de linguistique romane réunit sept contributions dont la plupart sont des études comparatives qui traitent des aspects d’ordre étymologique, lexical, sémantique, grammatical, discursif et traductologique. Leur principal objectif est de mettre en évidence certaines particularités des langues romanes concernées (roumain, espagnol, italien et français). Il s y ajoute un article qui s'inscrit par sa thématique dans le champ de l'épistémologie linguistique. Les contributeurs sont: Louis Begioni, Carmen-Valentina Candale, Adrian Chircu, Anamaria Curea, Oana Adriana Duţă, Joan María Jaime Moya, Cecilia-Mihaela Popescu, Daciana Vlad.
La section d'analyse du discours et linguistique textuelle réunit elle aussi sept contributions dont la plupart associent d'une manière pertinente les approches discursive et textuelle. Deux contributions font figure à part en ce sens qu'elles situent leur démarche soit exclusivement dans les cadres de l'analyse du discours, soit principalement sur le terrain de la sémantique: l'une traite le discours identitaire de l'entreprise et l'autre, la manière dont les mots utilisés dans les échanges de la civic tech reflètent les représentations de la démocratie. Les contributeurs sont: Ana Maria Cozma, Vlad Dobroiu, Ligia Stela Florea, Olga Galatanu, Iuliana-Anca Mateiu, Andra-Teodora Porumb, Laurence Rosier, Ileana Georgiana Todoran.
Le numéro s'achève par deux articles Varia et quatre comptes rendus d'ouvrages parus entre 2017 et 2019.

Ligia Stela Florea, Pour une approche linguistique et pragmatique du texte littéraire, seconde édition, Presa universitară clujeană, 2018 (240 p.)
Cet ouvrage plaide pour un échange fécond entre deux champs disciplinaires longtemps séparés par leur histoire: sciences littéraires et sciences du langage. En mettant à profit les acquis de la linguistique, de la pragmatique et des théories de l'énonciation, l'ouvrage propose une lecture originale de textes appartenant à André Gide, Alain-Fournier, Marcel Proust, Roger Martin du Gard, Albert Camus, Eugène Ionesco, Georges Simenon, Hervé Bazin et Ion Luca Caragiale.
Situé dans la lignée des travaux francophones de linguistique textuelle (Harald Weinrich, Dominique Maingueneau, Jean-Michel Adam, Alain Rabatel, Henning Nølke), l'ouvrage présente, dans l'introduction, la manière dont divers courants et modèles linguistiques ont influencé l'évolution de la grammaire de texte vers la linguistique et la pragmatique textuelle et l'orientation de l'analyse stylistique vers l'approche linguistique du texte littéraire.
En exploitant une expérience de quarante ans d'enseignement de la langue et de la littérature françaises à la Faculté des Lettres de l'Université Babeş-Bolyai, l'auteure joint parfois à l'analyse de texte des remarques issues d'une réflexion pédagogique portant, entre autres, sur l'intérêt que présente l'approche textuelle de la temporalité pour la compréhension des mécanismes qui sous-tendent l'organisation du texte.
Là où l'intérêt d'une linguistique et d'une pragmatique du texte s'avère crucial c'est dans le domaine de la traduction. L'auteure propose, outre l'esquisse d'un cursus de traductologie, un modèle d'approche linguistique de la traduction littéraire comportant plusieurs étapes: de l'identification des séquences prototypiques et des isotopies au repérage des principales difficultés que le texte soulève au traducteur roumain. Les solutions avancées sont soutenues par des arguments fournis par le texte même, tant au niveau local qu'au niveau global. La traduction d'un fragment des Nourritures terrestres d'André Gide donne lieu à une approche comparative et critique portant sur les trois versions roumaines du fragment en question.
Opérant avec une large gamme de concepts méthodologiques qui éclairent divers aspects du fonctionnement textuel (généricité, énonciation, séquentialité, cohésion/progression, connexité, cohérence pragmatique, etc.), les dix analyses de textes mettent en lumière le profit qu'il y a, pour l'étude du texte littéraire, à utiliser les instruments de la linguistique, de la pragmatique et de l'analyse du discours. La maîtrise de ces instruments d'analyse permet à l'interprète de réaliser une saisie intégrale de l'œuvre comme construction textuelle inscrite dans un processus discursif de production du sens.

Vlad Dobroiu, Etude sur le théâtre d'Eric-Emmanuel Schmitt, Presa universitară clujeană, 2018 (298 p.).
Ce travail de recherche porte sur la construction « des rapports de places » entre les genres (masculin/féminin) dans le théâtre d’Éric-Emmanuel Schmitt. Romancier, nouvelliste et dramaturge, il aborde dans ses œuvres littéraires des thèmes qui se trouvent, dans la plupart des cas, sous le signe de la philosophie.
La thèse comporte sept chapitres dont les trois premiers portent principalement sur les rapports entre la pragmatique et le théâtre, tandis que les autres sur l’analyse de quatre pièces de théâtre d’Éric-Emmanuel Schmitt. Le corpus de la thèse est formé par quatre œuvres littéraires de cet auteur francophone qui ont paru chez Albin Michel et par quatre spectacles réalisés en Belgique et en France d’après ces mêmes textes. Il s’agit, plus exactement, des pièces de théâtre suivantes : Petits crimes conjugaux (2003), Hôtel des Deux Mondes (1999), Le Libertin (1997) et La Nuit de Valognes (1991).
En ce qui concerne les représentations scéniques choisies pour l’analyse « des rapports de places » sur la scène de théâtre, on s’est arrêté aux spectacles promus sur le site Internet du dramaturge lui-même, à savoir : le spectacle Petits crimes conjugaux réalisé en 2004 par Patricia Houyoux au Théâtre Le Public, à Bruxelles, Hôtel des Deux Mondes de Daniel Roussel, qui a eu lieu en 2001 au Théâtre municipal de Béziers (France), Le Libertin mis en scène par Michel Kacenelenbogen à l’Auditorium du Passage 44 de Bruxelles et La Nuit de Valognes, spectacle réalisé par Patricia Houyoux en 2007 au Théâtre Royal du Parc, à Bruxelles.
Quant au cadre théorique et méthodologique du travail de recherche, on s’est penché surtout sur les outils d’analyse de l’approche interactionnelle afin d’étudier « les rapports de places » et les relations interpersonnelles qui se construisent entre les personnages de ces quatre pièces de théâtre. Pour analyser la dynamique entre les genres sur la scène de théâtre, on a prêté une attention spéciale à la manière dont les personnages s’approprient l’espace gestuel et à leurs gestes communicatifs.
Ce travail de recherche peut être assez utile aux théoriciens du théâtre contemporain qui travaillent sur les œuvres dramatiques d’Éric-Emmanuel Schmitt et aux spécialistes de l’analyse du discours qui s’intéressent à la construction des « rapports de places », à la gestualité conversationnelle et à la dynamique entre les genres (masculin/féminin).

Daciana Vlad, Pour une "grammaire" du polémique. Etude des marqueurs d'un régime discursif agonal, Presa universitară clujeană, 2017 (175 p.).
Nous nous intéressons à la question des marqueurs polémiques depuis une dizaine d’années. Les tout premiers résultats de nos recherches sur la question ont été présentés dans notre thèse (Vlad 2010a), qui constitue d’ailleurs le point de départ de la présente publication. Depuis, nous avons beaucoup élargi et diversifié notre corpus, ce qui nous a permis de faire une étude plus ample de ces marqueurs, en élargissant également la perspective de l’analyse : nous les étudions en tant que marqueurs d’un régime discursif agonal, en prenant en compte plusieurs aspects concernant leur syntaxe et leur fonctionnement en discours. Nous expliquons leur caractère polémique par leur plurivocité, qui est due à leur capacité de faire s’opposer deux instances énonciatives distinctes au sein du discours d’un même locuteur.

Iuliana-Anca Mateiu (Ed.), La violence verbale: description, processus, effets discursifs et psycho-sociaux. Actes du colloque du 21-22 octobre 2016 à Cluj-Napoca, Presa universitară clujeană, 2017 (392 p.).

Iuliana Mateiu (coord.), La violence verbale. Représentations dans le discours littéraire et dans la communication quotidienne, Casa Cărţii de ştiinţă, Cluj-Napoca, 2016 (205 p.).